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La porte du non-retour est située sur la plage à environ cinq kilomètres au sud de Ouidah. Il s’agit d’un monument marquant qui symbolise le point de départ de plus d’un million d’esclaves déportés de l’Afrique de l’Ouest. Elle est la dernière étape de la route sanglante des esclaves dont la plupart étaient des captifs des guerres entre les tributs intérieurs. Découvrez dans la suite de cet article l’origine, le portrait et l’histoire de la porte du non-retour de Ouidah.


Origine et création de la porte du non-retour de Ouidah

Pendant plus de deux siècles, plus d’un million d’esclaves africains ont été déportés de la ville de Ouidah sur la côte béninoise. Ils ont été conduits enchaînés du marché aux esclaves de la ville, où ils embarquaient sur des navires vers des destinations inconnues.

En mémoire de cette douloureuse histoire, le gouvernement béninois, avec l’aide de l’UNESCO, a lancé un projet de commémoration des victimes de la traite négrière en 1990. Le projet de la route des esclaves, comme on l’appelait, a conduit à la création d’une série de statues, de monuments et d’installations.

Ces statues commencent dans la ville et poursuivent le long du chemin de terre jusqu’à la plage. D’où la création du plus grand mémorial « la Porte du Non-Retour » qui symbolise le dernier voyage pour tant d’Africains réduits en esclavage avant leur déportation. Il se trouve au bout de la Route de l’esclave, sur la plage au sud de Ouidah.

Portrait de la porte du non-retour de Ouidah

La porte du non-retour a été finalement construite en 1995. Les principaux matériaux utilisés sont le béton et le bronze. Les deux côtés de l’arche sont couverts d’images d’hommes et de femmes réduits en esclavage. La peinture murale principale du côté intérieur représente des hommes enchaînés marchant vers la mer, où un navire les attend. Côté mer, la peinture les montre s’éloignant de leur patrie, un seul arbre au loin représentant la terre que la plupart d’entre eux ne reverraient jamais.

Des sculptures en bronze se tiennent de chaque côté de l’arc. Certains représentent les Africains réduits en esclavage : figures de bronze oxydé enchaînées, regardant la mer. À proximité se dresse un Egoungoun en ciment, une figure masquée traditionnelle qui rappelle les ancêtres disparut.

La porte du non-de retour est tout simplement une collection d’images puissantes qui d’une certaine manière, expriment les dernières pensées des hommes et des femmes esclaves alors que leurs pieds s’enfonçaient dans les sables de la côte de Ouidah et de l’Afrique, pour la toute dernière fois.


La porte du non-retour : l’étape finale de la route des esclaves

Depuis le marché aux esclaves de Ouidah, les Africains réduits en esclavage devaient parcourir quelques kilomètres jusqu’à la côte, où les navires attendaient. Ils étaient prêts à être transporté vers la Jamaïque, le Brésil ou vers une autre destination inconnue. De petites chaloupes les emmenaient vers les plus gros navires.

Certains sauteraient par-dessus bord dans l’eau agitée plutôt que de faire face à l’incertitude du voyage ou de la vie à venir. Pour la plupart, la plage de Ouidah était la dernière vue de l’Afrique qu’ils ne verraient jamais.

La porte du non-retour est donc la dernière étape de la route des esclaves. Avant d’arriver à ce point, ils prenaient par différentes stations (six stations au total) pour des activités et rituels. Découvrez ces stations dans la suite de cet article.

L’histoire de la porte du non-retour à Ouidah - Route des esclaves

Les stations de la route des esclaves vers la porte du nom retour

La route de l’esclave s’étend de la ville à la porte du non-retour, avec diverses statues et monuments, dont certains sont maintenant fanés ou endommagés.

Toutefois, voici les stations importantes de cette route sanglante qui sont remarquables jusqu’à nos jours.


La place aux enchères

La place aux enchères est bien sûr le marché où les esclaves étaient échangés contre des pacotilles (objets de peu de valeur). Les transactions se faisaient entre les rois et les marchants privés européens (français, portugais, anglais, danois, hollandais). Par exemple, pour un canon, un marchand étranger peut obtenir 21 femmes esclaves ou 15 bras valides en échange.


L’arbre de l’oubli

Ces esclaves ainsi troqués contre des pacotilles seront conduits vers l’arbre de l’oubli. Il s’agit d’un arbre mystique planté par les rois du Dahomey en 1527 dans le but de rendre les esclaves amnésiques, faibles, incapables de se rappeler de leur identité et de leur repère géographique.

Les esclaves hommes faisaient neuf fois le tour de l’arbre, de la droite vers la gauche et les femmes sept fois, de la gauche vers la droite.

La Case noire

Les esclaves ne pouvant plus s’échapper, sont ensuite gardés à la Case noire, sans lumière, à peine nourris et privés de toute liberté pendant deux bonnes semaines. Cette case est inventée par les marchants Européens dans l’objectif de trier les Africains les plus forts capables de supporter le trajet. Ils réduisent ainsi les pertes sur leur « marchandise humaine ».
Les esclaves agonisants, faibles ou mourants sont directement enterrés vivants dans une fosse commune non loin de la case noire.

Notons que la moitié des esclaves qui entrent dans la case noire meurent pendant ce test. Le reste est ensuite dirigé vers l’arbre de retour.

L’arbre de retour

L’arbre de retour est également un arbre mystique qui a pour but d’attacher l’âme des esclaves à leur terre natale. Ainsi, à leur mort, leur âme retournera sur le continent.

Les esclaves sortants de la case noire font donc trois fois le tour de cet arbre avant de rendre à la porte du non-retour : le départ vers un destin inconnu. Certains pour mourir en route et jeter à la mer, d’autres pour atterrir dans les champs de coton, de riz ou de canne a sucre avec la constante menace du fouet.

En définitive, la porte du non-retour est ce monument qui rend mémorable l’histoire des esclaves noirs enlevés du continent à tout jamais, dans des conditions douloureuses. N’hésitez pas à visiter la porte du non-retour à Ouidah, une ville sur la côte à l’ouest, environ 75 kilomètres de la capitale du Bénin, Porto-Novo.

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