Les amoureux de la vie animale trouveront leur bonheur au Parc national des oiseaux du Djoudj. Ce parc est un endroit magique très prisé par les touristes. Découvrez dans la suite, les merveilleuses richesses naturelles du Parc du Djoudj que vous pouvez contempler lors de votre visite au Sénégal.
Table des matières
Parc national des oiseaux du Djoudj : troisième plus grande réserve ornithologique au monde
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Parc national des oiseaux du Djoudj est un site exceptionnel de 16 000 ha. Il est situé plus précisément à 60 kilomètres au nord de Saint-Louis, sur l’un des virages du fleuve Sénégal. Comme son nom l’indique, le Parc national des oiseaux du Djoudj est habité par près de 400 espèces d’oiseaux. C’est incroyable, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est bel et bien vrai. Sur ce parc on y retrouve :
- Les pélicans blancs (en millier) ;
- Les hérons pourprés ;
- Les hérons bihoreaux ;
- Les cormorans ;
- Les martins pêcheurs ;
- Les flamants roses ;
- Les grandes aigrettes ;
- La spatule africaine ;
- …
En outre, il n’y a pas que des oiseaux sur le parc national du Djoudj. On y retrouve également des mammifères, des reptiles et d’autres animaux comme les porcs sauvages, les phacochères, les crocodiles, les serpents, etc.
Comment le parc du Djoudj favorise-t-il cette cohabitation entre des millions d’animaux ?
Un havre de paix pour la vie animale
Grâce à sa situation géographique, le Parc héberge des plans d’eau en permanence. Il englobe une partie du fleuve du Sénégal avec de nombreux bouquets de roseaux, des lacs, des bassins, des marécages et d’autres canaux d’eau. Les oiseaux trouvent ainsi de quoi se nourrir dans cette vaste étendue d’eau très poissonneuse.
Le parc d’oiseaux du Djoudj n’est pas seulement humide. Il s’étend également aux zones environnantes de savane boisée. D’où la présence des mammifères, de reptiles et d’autres animaux sus-énumérés.
Il s’agit d’un véritable et immense paradis naturel, favorable à la reproduction des animaux qui l’habitent. Les oiseaux se nourrissent de la pêche et fondent leurs nids dans les environs. Quant aux animaux, ils mènent leur vie dans la savane en se contentant de la source d’eau permanente.
Qu’est-ce qui explique cette grande diversification des oiseaux au parc du Djoudj ?
Le sanctuaire des oiseaux migrateurs paléarctiques et afros tropical
Le parc du Djoudj n’abrite pas uniquement les oiseaux du territoire Sénégalais. Plus de trois (03) millions d’oiseaux à la recherche des conditions de vie favorables transitent ce parc chaque année. C’est le cas des oiseaux migrateurs paléarctiques qui viennent de l’Europe pour y séjourner. Ils sont plus nombreux au cours de la période de décembre à mars, où l’hiver sévit de l’autre côté. Ces oiseaux migrateurs fuient le froid et viennent se réfugier au parc du Djoudj.
Le parc du Djoudj est aussi le sanctuaire des autres oiseaux afro tropical. Il constitue la première étape de migration de ces oiseaux qui traversent le désert puisqu’il est très proche de la lisière du Sahara. Ces créatures retrouvent ainsi une oasis dans le désert après un long voyage.
Les menaces du Parc national des oiseaux du Djoudj
Le parc national des oiseaux du Djoudj est exposé à de nombreuses menaces malgré ses valeurs naturelles.
Il a été dénombré près de 400 espèces d’oiseaux sur ce sanctuaire ornithologique. Mais depuis quelques années, plusieurs espèces ont disparu. Les études ont révélé que la disparition des certaines espèces est due à la prolifération rapide d’une plante appelée Typha.
Le Typha a fait son apparition au parc du Djoudj après la construction du barrage de Diama situé en aval du Parc. Il s’agit d’une plante aquatique envahissante qui se développe très vite et qui absorbe la grande partie de l’oxygène contenu dans l’eau. Par conséquent, l’équilibre de la chaîne alimentaire est fortement perturbé. Les animaux manquent de quoi survivre puisque les poissons dont ils se nourrissent disparaissent des plans d’eau.
Parlant de la disparition des oiseaux de ce parc, l’on ne saurait omettre la perte de 750 pélicans, dont 740 jeunes et 10 adultes enregistrés au début de l’année 2021. Ils ont été retrouvés morts dans le parc du Djoudj le 23 janvier passé lors d’une patrouille. La véritable cause de cette hécatombe animale reste inconnue même si les scientifiques sénégalais soupçonnent un agent pathogène inconnu.
En outre, une autre menace du parc du Djoudj est le réchauffement climatique. Les ruisseaux, les marécages et les canaux d’eau s’assèchent de plus en plus. Une fois asséchées, ces parties deviennent salées et donc difficilement vivables. Au parc du Djoudj, on constate que les oiseaux s’éloignent de ces zones pour se concentrer uniquement dans la partie humide.
Que faut-il savoir pour visiter le parc national des oiseaux du Djoudj ?
Les informations pratiques pour visiter le parc du Djoudj
Le parc national des oiseaux du Djoudj est ouvert sur la période de novembre en juin. Cependant, la meilleure période pour visiter cet endroit est celle qui s’étend de décembre à mars. Vous aurez l’occasion de contempler plus d’espèces d’oiseaux migrateurs paléarctiques.
Les visites du parc ne sont possibles qu’entre 8 h à 18 h.
En ce qui concerne les tarifs, le permis d’entrée s’obtient après le paiement d’une somme de 2000 F par personne. Cette somme est payée à la guérite et destinée au service des Eaux et forêts. L’entrée des véhicules dans le parc est fixée à 5000 F.
Les visites guidées du parc sont gérées par le groupement inter villageois. Vous pourrez donc participer à des balades en pirogue qui sont organisées pour explorer le nichoir des pélicans blancs et cormorans.
Dans les zones terrestres du parc, des miradors sont mis en place pour avoir une belle vue sur les flamants roses et d’autres d’espèces d’oiseaux nicheuses.
Il est recommandé de visiter le parc du Djoudj tôt le matin pour contempler la partie de pêche groupée et organisée des pélicans. À partir du midi jusqu’au soir, il fait plus chaud. Les oiseaux rejoignent donc leurs nichoirs pour se cacher.
Le parc national des oiseaux du Djoudj est un sanctuaire ornithologique exceptionnel. N’hésitez pas à le visiter pour apprécier l’authenticité de la faune et flore naturelle de cette région de l’Afrique.